La météo du bonheur

La planète se réchauffe, Tchernobyl peut recommencer demain, la pollution touche la terre, le sol et l’air, des tsunamis ravagent les côtes, les avions tombent sur les buildings, la biodiversité s’amenuise, le Moyen Orient est plus instable que jamais, la Corée du Nord joue aux apprentis sorciers avec le nucléaire, la Russie post-soviétique est une gigantesque mafia, l’Afrique meure toujours de faim, les chinois exploitent les chinois, l’Amérique du centre et du Sud vacillent entre cartel de drogue et économie précaire, l’Occident ne croie plus à rien et déserte les églises, les sectes pullulent, les pédophiles et les violeurs font la une des journaux, le sexe envahit les médias, la justice se trompe, les virus informatiques ralentissent l’économie, l’éducation ne sait plus comment faire, la malbouffe et la TV prépare des générations d’obèses et de cancéreux, le sida est toujours là, et on découvre de nouvelles maladies tous les jours.

J’avoue (comme dirait mon fils), c’est pas facile de croire au bonheur avec un tel bilan… Surtout quand on se le passe en boucle devant le petit écran. Pourtant j’y crois. Au bonheur. La maintenant, tout de suite. J’y crois abondamment.

Demain ? On verra. Peut-être qu’un truc me pètera au nez et m’emportera avec lui. Un tsunami pendant mes vacances, un truc nucléaire, ou je ne sais quel virus virulent. Peut être. Qui sait ? Et puis peut être pas. Mais quelle différence cela fera-t-il avec mon voisin qui se torture l’esprit sur les nouveaux risques de vivre et le devenir du monde ? On en sera au même point dans la mort, non ? Mais dans la vie ?

Je choisis de  vivre, au moins jusqu’à ma mort. Et de me battre pour perpétuer l’idée que la vie est belle.