Krishnamurti

Publié le par Tristan

La liberté demande énormément de discipline, la liberté implique une grande humilité, une humiluté innée, de la discipline intérieure et le travail.
La plupart d'entre nous sommes si arrogants, pleins de nos certitudes que nous avons perdu tous sens d'humilité naturelle. Quand on s'identifie à des conclusions, des concepts, on est incapable d'être humble. Or ce n'est que quand on cherche dans l'humilité que l'on avance et découvre véritablement. L'humilité est nécessaire car on voit les choses tels qu'elles sont autour de nous et en nous.
La discipline c'est une observation continue. L'obseravtion de nos pensées, de nos réactions, de nos à prioris de nos blessures. Une observation continuelle amène sa propre discipline, son propre ordre. Non la conformité.
Il faut énormément de recherche pour pouvoir vivre paisiblement. Vivre en paix demande une grande intelligence.
Ce que nous faisons pour nous libérer affecte-t-il le reste du monde? C'est une question assez stupide, comme se demander pourquoi la rose éclot. Celui qui s'est libéreré de son conditionnement ne pose jamais cette question. Il y a en cela compassion avec sa grande intelligence.

Khrishnamurti

J'aime cet homme. Je l'aime profondément. C'est en découvrant ces conversations il y a 15 ou 20 ans que j'ai commencé à comprendre et à donner un sens à ma vie à sortir de la vénération pour les mots et les concepts et à commencer à entrer dans la perception.

Ce matin j'ai écrit un texte qui m'a rendu plus évidente encore la supériorité de la perception du monde et des choses dans l'énergie plutôt que l'atachement aux mots.
Et cet aprés-midi, après une courte sieste, je me suis réveillé avec "Krishnamurti" qui résonnait dans ma tête comme si une petite voix me demandait d'aller voir par là. Je l'ai fait, j'ai trouvé cette vidéo, je l'ai écouté, et la voici maintenant.

Dans sa vie fin de vie, il n'a cessé de parler, malgré la fatigue et l'épuisement. Ces traits sont fatigués, il à l'air triste et malheureux. Mais en fait non, je ne le crois pas. Il est tout entier habité par le message qu'il donne et répète à l'humanité depuis 60 ans : cesser de chercher le bonheur et la paix à l'exterieur de soi, quitter nos croyances et nos gourous et s'observer soi-même vraiment.
 
Il est épuisé parce qu'il sait et ressent le décrochage de l'esprit et de l'ego qui ne peut et ne veut envisager sa petitesse et son innefficacité dans la gouvernance du monde. Et il sait et sent en même temps l'urgence d'éveiller la conscience et l'urgence d'éduquer l'humanité.

On le dit souvent philosophe. Quand on prend le temps de le connaître à travers sa biographie, on le decouvre aussi grand initié et grand éveillé ayant traversé des illuminations époustouflantes. Il n'en fait jamais état. Il ne parle plus de lui à la première personne, il se nomme l'orateur, mettant en avant sa fonction et oubliant son identité pour rester libre.

Ecouter ou lire Krishnamurti exige une vraie, authentique et profonde écoute.

No guru, no master! A radical change of ourselves. C'est ce qu'il ne cesse de nous inviter à explorer.

Bonne exploration...

Publié dans Hommage

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