La vérité si je mens…

Publié le par Tristan

La Raison pour laquelle le Vrai Peuple peut utiliser la télépathie est qu’il ne ment jamais, qu’il ne déforme pas la vérité, ni peu ni beaucoup. Il ignore tout du mensonge. Personne n’a rien à cacher. Dépourvu de peur, les esprits s’ouvrent pour recevoir et échanger les informations.
Marlo Morgan
Message des hommes Vrais au monde Mutant.


Beau message non ? Vous connaissez ce livre ?
Qu’est-ce que la Vérité ? Quand je lis cette phrase, je la ressens comme vraie, au fond de moi, elle fait vibrer quelque chose qui me dit profondément que cela est juste. On ne peut pas communiquer de manière juste lorsque le mensonge demeure. Alors comment pourrait-on atteindre la subtilité télépathique sans cette clarté d’esprit qui ignore et repousse le mensonge ? Quand on se voile, quand on voile la vérité, on lui interdit de passer. Quelque soit le sens. On tue la vraie communication. Parler ou s’adresser à quelqu’un en tenant fermement dans son esprit les rennes d’une vérité que l’on ne veut pas dévoiler est un effort et une tension qui rompent la liberté et rabaissent la communication non ?

Plus loin :

Le Vrai Peuple ne pense pas que la voix est faite pour parler : pour cela, nous avons le centre cœur/tête. Si la voix sert à la parole, on a tendance à se livrer à des petits échanges verbaux inutiles et moins spirituels. La voix est faite pour chanter, pour célébrer et pour guérir.
Marlo Morgan
Message des hommes Vrais au monde Mutant.


En lisant cette phrase, j’ai été soulagé. Soulagé des centaines de fois où je me suis senti mal de me taire volontairement parce que je ne voulais pas que mes mots portent une qualité que je trouvais inadaptée. Je parle peu et souvent lentement.
Je venais de comprendre qu’il ne s’agissait pas d’une tare, mais de mon moyen d’expression. Dans le silence, il y a beaucoup plus de vrais mots. Maintenant je le comprends. Je comprends pourquoi il m’arrive de demander intérieurement à quelqu’un de faire quelque chose et qu’il le fait avant que mes mots ne sortent de ma bouche. Je comprends l’étrange bonheur et paix que je ressens quand les choses se déroulent ainsi. Je comprends pourquoi avant de parler vraiment, j’ai besoin de ce temps de silence dans lequel les vrais messages se forment dans mon esprit, mes mots n’étant plus alors, qu’une re-formulation d’un message déjà transmis.

Plus loin encore, après quelque recherche sur Internet, je découvre dans une biographie de Marlo Morgan que le 31 janvier 1996 elle fit des excuses publiques pour avoir menti sur la réalité de son expérience : "Morgan admitted for the first time to the eight elders that her work was fiction and a fabrication".(Morgan a reconnu pour la première fois aux huit anciens que son travail était une fiction et une invention)

Qu’est-ce que la Vérité ? Plus je lis ce livre, plus il est passionnant, et moins cette polémique me touche. Au début j’avais une appréhension, cette histoire si forte, ce message si fort, s’il était construit sur un mensonge… ? Comment peut-on transmettre des idées aussi intègres sur la sincérité de l’âme sans l’être soi-même ?

Alors qu’est-ce que la Vérité ?

Nous cherchons des guides, des maîtres, des gourous, des écoles, des familles spirituelles avec des gens ou des dogmes si exemplaires et sans faille que l’on voudrait pouvoir les suivre aveuglément jusqu’à la fin de nos jours. N’est-ce pas de la paresse ?

Y a-t-il au monde un texte religieux qui soit parfait ? Un livre parfait ? Un prophète parfait ? Existe-t-il un homme ou une femme que l’on puisse suivre éternellement sans jamais entrer en contradiction avec soi-même ?

Faut-il refermer le livre et ignorer le message parce que son auteur n’est pas parfait ? Parce qu’il a triché ou cacher quelque chose pour des motifs inconnus ? Ne sommes nous pas en train de réclamer de manière incessante une forme d’intégrité chez les autres que nous ne trouvons pas, ou ne voulons pas chercher en nous-même ?

Aujourd’hui, peu importe l’histoire de Marlo Morgan, je choisis de lire son livre avec bonheur et de faire confiance à mon discernement pour intégrer ou non les messages qu’il porte.
Je ne cherche plus à ce que l’on m’enseigne la vie, je choisis de la parcourir, de la découvrir et la goûter à chaque instant avec mon âme et ma conscience.

La vie me semble finalement bien trop subtile pour pouvoir y porter, sans risque de m’y perdre, un jugement définitif qui soit d’une valeur supérieure à mes sentiments profonds.
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