Grâce au Miracle !

Publié le par Tristan

Je me suis juré que si je passais cette épreuve, j’en ferais état, parce que pour réussir il fallait un vrai miracle ! Et que les miracles, on les demande secrètement et quand ils s'accomplissent, on les trahit, on les remise, on les jette au placard et on leur dit qu'ils n'ont jamais existé. Aujourd'hui je rends grâce au Miracle.

Il y a une semaine, je découvre que le passeport américain de ma fille, refait il y a un an a « disparu ». On part début juillet au Maroc. Je m’agite, je panique ! Je m’agace ! Je vois le plan des vacances préparées sepuis 4 mois se casser la figure. Je m’en veux de ne pas avoir demandé plutôt ce fichu passeport.

Et dans ce drôle d'état je passe un premier coup de fil au service état civil de la mairie pour me renseigner sur les formalités. Réponse de l'employée de mairie :
« - Tout le monde demande son passeport au dernier moment. cette année ! La sous-préfecture n’accorde plus de dérogation ils sont débordés ! On peut rien faire avant 6 semaines de délais !
- Mais madame...
- Non monsieur je suis désolé, dans votre cas, c'est impossible !
»

Là ce n’était plus de la panique c’était du désarroi total. J’ai imaginé pendant quelques minutes ou quelques heures, je ne sais plus, devoir abandonner ce voyage, rester à Paris avec ma fille pendant que les autres partiraient en vacances. Calimero en pleine déprime ! Ce n’était pas le drame du siècle mais c’était tellement triste.

Puis je me suis repris (après un petit appel à la
Fée Clochette). J’ai fermé les yeux et j’ai visualisé ma fille E., dans l’avion avec nous tous, heureuse et souriante. C’était facile de la voir ainsi. Je n’avais pas envie au fond de moi de vivre un drame, ni pour elle, ni pour moi et voir a joie était simple et évident.

J’ai  ensuite écrit dans mon calepin les mots suivants « Ma demande à l’univers aujourd’hui est un miracle pour le passeport d’E. Qu’il soit fait dans les temps pour que l’on soit tous dans l’avion le 6 juillet ».

Et j'ai repris toute mes démarche, appelé de nouveau les services à droite à gauche, expliqué mon cas, un peu délicat par endroit, et on m’a écouté cette fois, on m’a promis de me répondre dans la journée. C’était vendredi 20 juin 2008 tout cela.

Mon téléphone est tombé en rade de batterie dans l’après-midi. Mais  j'ai décidé de ne plus paniquer et je me suis accroché à cette vision « E. est souriante et radieuse, elle est dans l’avion avec nous et on est tous heureux de cela. »

J'ai fait en même temps toutes les démarches. Tout sest passé incroyablement vite, acte de naissance, photo d’identité… Les papiers sont dans ma poche en un rien de temps. Le soir je recharge mon téléphone et je découvre deux messages : C'est pas une mais deux autorisations de la sous-préfecture de faire le passeport en urgent à condition que tout soit prêt lundi matin ! Miracle !

Tout fut prêt.
Tout fut déposé.
Et aujourd’hui, le passeport est dans ma main ! Un vrai miracle! Je l’ai demandé et je l’ai eu.

Avec le recul ce serait facile de se dire que tout ce qui s’est passé était normal, que les passeports en urgent cela se fait, que je devais être plus convainquant la deuxième fois que la première, plus déterminé... Certes c'est vrai. Je suis intimement persuadé que si je n’avais pas visualisé fortement notre départ dans l’avion, le passeport ne serait pas là. Et si je n’avais pas pris le temps de me poser pour demander un miracle, peut-être bien aussi que je n’aurais pas posé toutes les conditions pour que cela se passe ainsi.

Ma volonté a compté aussi, je n’ai jamais lâché l’espoir ni le désir de réussir. Il y a eu plein de petites épreuves pourtant. Imprimer deux documents sans imprimante un week-end, se déplacer dans les administrations avec ma fille en pleine semaine de travail et d'école... J'ai tenu bon. Chaque fois, les choses semblaient vouloir être plus faciles que ce que j’aurais imaginé.


Le miracle continuait, le miracle se produisait.

Je n’en n’ai pas la preuve certes, mais on peut quand même se poser des questions : pourquoi lors du premier coup de fil, je tombe sur une employée qui me ferme toutes les portes et m’invite à renoncer avec tellement de force !

Pourquoi mes autres coups de fil m’ont conduit aux personnes ouvertes d’esprit, compétentes et qui ont défendu personnellement ma demande et l’ont suivi jusqu’au bout ?
Pourquoi ?

Le hasard ? Oui bien sûr… Certainement… C’est encore la faute à l’hasard alors ?

Ah sacré lascar ce l’hasard !

Et bien moi, je n’y crois pas au hasard, je n’y ai jamais cru !

Je crois aux miracles ! Et aujourd’hui, je dédie ce billet au miracle qui vient de s'accomplir. Je rends grâce à la subtilité de la Vie qui a accompagné la naissance de ce miracle.

Si j’en parle ici, c’est pour que les miracles se sentent un peu moins seuls et un peu plus reconnus.

Pauvres miracles, ils nous entourent tous les jours, ils font notre vie, ils nous soulagent, nous délivrent, nous sortent des pires situations comme par magie, nous font découvrir les gens et les événements les plus extraordinaires, et nous, on passe notre temps à les ignorer, à les dénigrer, à les dénier.

Alors, cher Miracle de la semaine, je te remercie, je te rends grâce, je te salue bien bas, je t’envoie toute ma gratitude et je te reconnais officiellement car tu as été avec mon intention, la présence indispensable pour que mon vœu se réalise.

Merci à toi Miracle ! T'es cool !
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :