Le moment où ça lâche…

Publié le par Tristan

Le bien être, c’est un mot. C’est un mot tellement utilisé pour tout et pour rien que je ne suis pas sûr que l’on sache vraiment de quoi on parle quand on l’utilise. Je pense qu’on l’associe souvent à une forme d’avoir, ou de technique, ou de savoir, alors qu’il s’agit d’un état d’être. J’ai vécu hier matin une expérience qui m’a fait mieux comprendre ce que je pourrais qualifier et ressentir de bien être.

Je me faisais un soin reïki dans mon lit avant de me lever et comme souvent, mon esprit vagabondait entre ce que je pense, mes préoccupations, mes irritations, ou mes petits tracas physiques, chez moi, le plus souvent je sens mon plexus comme enfoncé et c’est très désagréable. J’étais agacé par moi-même, alors que d’habitude, je rentre plus vite dans le soin et la détente.


Bref, je faisais mon soin avec toutes ses pensées qui trottaient dans ma tête. Je les voyais venir, repartir, je m’évertuais à les faire disparaître un moment, le temps d’une bonne respiration, puis elles revenaient, une pensée chassant l’autre. Comme j’avais fais un rêve un peu dérangeant, je naviguais dans des pensées du réveil bien actives et bien présentes. Et mon corps n’était toujours pas dans une sensation de bien être réel.


Mais je continuais mon soin sans trop me poser de question.

Et à un moment, toutes mes pensées ont disparue et j’ai ressenti tout mon corps, de la tête aux pieds, comme enveloppé d’un cocon de chaleur très apaisant. J’étais dans un grand bien être avec une sensation d’être présent et entier. Quelque chose à lâché à ce moment là, d’une manière que je ne peux expliquer, mais quelque chose a lâché vraiment, quelque chose en moi a cessé de s’accrocher et a laissé faire.


La sensation fut courte, et elle se reproduisit plus tard. Tout aussi agréable, tout aussi bonne et douce. Je me sentais entièrement protégé, entouré de douceur, de chaleur, et entier. Ce mot est important, je me sentais entier. Je n’avais plus une sensation d’être enfoncé ici, raide, là ou détendu ailleurs. Non, j’avais une seule sensation de tout mon être, un seul corps qui ressentait sa présence de manière homogène et c’était une sensation de mon être qui me faisait du bien.


Plus tard, je me demandais pourquoi n’arrive-t-on pas à être dans cet état tout le temps. Qu’avons-nous à être tendu, à nous tordre, à nous prendre la tête, à nous agacer. Pourquoi n’arrive-t-on pas à être bien de manière moins exceptionnelle dans notre vie, que dans des exercices de relaxation, qu'en état de méditation ou en soin reïki ?


La question reste entière. Je sais en ce moment que je rentre dans cet état d’être bien plus facilement qu’auparavant, parce que je prends le temps de prendre ces rendez-vous avec moi-même de manière plus régulière et plus fréquente qu’avant, parce que je me pose moins de questions, parce que je profite de mon temps. J’arrive plus vite à être bien. Comme si j’apprenais petit à petit à déclencher cet état, à débrancher pour quelques secondes les neurones et les préoccupations.


J’ai de plus en plus le sentiment que nous sommes le plus souvent dans un état de non bien être sans nous en rendre compte. Pourquoi notre état naturel n’est-il pas cet état de bien être profond ? Je ne le sais pas, mais quelque chose me dit que l’état naturel de l’homme est de pouvoir ressentir ainsi son intégralité, de se sentir entier et protégé, et que nous ne vivons pas pleinement notre potentiel humain.


Le bien être n’est pas une chose que l’on peut acheter ou retenir ou même s’assurer. C’est tout le contraire. C’est un moment de la vie ou ça lâche. Qu’est-ce qui lâche ? Pourquoi ça lâche ? Comment ça lâche ? Je n’en sais rien. Je l’expérimente. J’ai juste compris que nous vivons tout le temps accrochés à des trucs qui nous éloignent de notre bien être et que le bien être, c’est s’en détacher pour une seconde, une minute, un quart d’heure peut-être !


Aller soyons fous, pour le restant de notre vie !

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